Instances Narratives au Service de la Dénonciation des Méfaits Coloniaux dans Ville Cruelle D’eza Boto

Abstract

A part le fait d’être la dénonciation acerbe de l’aventure occidentale en Afrique, Ville cruelle, stigmatise le rôle joué par les missionnaires aux cotés de l’autorité administrative qui se sert de la police pour exploiter les indigènes; ainsi que les effets négatifs causés par la désorientation des jeunes dans ce système cynique. De même, on y voit la condition déplorable de la population autochtone. A travers son roman humoristique et ironique, Eza Boto présente la peinture ridicule du nègre. Cette étude a pour objectif d’isoler, d’analyser et de discuter les moyens par lesquels les dénonciations prises dans leur individualité. En s’appuyant sur la narratologie formulée dans les travaux de Gérard Genette et élaborée par Lucie Guillemette et Cynthia Lévesque, l’article traite l’instance narrative du texte d’Eza Boto, Ville cruelle, vis-à-vis de son message. Nous avons également proposé une représentation statistique en simple pourcentage sur des catégories analytiques des techniques mises au service de la dénonciation des pouvoirs coloniaux, Le travail a révèle à propos de l’instance narrative, que la voix de Ville cruelle est dominée par un narrateur à focalisation zéro et hétérodiégétique. A travers la voix interne, le lecteur perçoit le sentiment de Banda qui est souvent contre son neveu. C’est aussi un aspect de la dénonciation de l’autorité abusive des vieux et de la vieille génération ainsi que moyen de mettre en exergue le chagrin de Banda, un exemple du colonisé qui projette le sort pitoyable de la femme et des enfants dans les colonies. Eza Boto a fidèlement  peint l’humiliation, l’injustice et les exactions sociales perpétrées par le colonialisme. L’étude a ainsi établi le fait que la narratologie est un outil viable pour mettre en évidence les messages des écrivains.