Anonymat et Clandestinité à l’époque Classique

Rafiaa Ben Abdallah

Abstract


Il est d’usage qu’une œuvre d’art comporte une indication plus ou moins développée, explicite et visible qui permet d’en identifier l’auteur. Cette indication peut prendre la forme d’une signature, d’un monogramme, d’une inscription, parfois d’un cachet, d’une estampille, d’un poinçon ou d’une marque, plus exceptionnellement d’un signe conventionnel ou symbolique. En l’absence de toute indication de cette nature, l’œuvre d’art devrait être considérée, au sens strict du terme, anonyme.

 

         Aux 17è – 18è siècles français, publier un texte représente une opération lourde de conséquences, dans laquelle interviennent de très nombreux paramètres. Elle conduit notamment à faire de son auteur un personnage public et à rendre publique une figure d’ « Autheur », c'est-à-dire,  selon le sens latin (judiciaire à l’origine) d’auctor encore vivant au 17è siècle, de garant. En d’autres termes, publier sous son nom implique de prendre la responsabilité de ce qui est publié et d’assumer le risque de se donner pour une « autorité », pour celui qui se donne le droit d’ « autoriser » et d’authentifier ce texte là. 


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